Archives de catégorie : Billets

Prochaine rencontre du réseau au musée des Arts décoratifs (15 mars 2024)

A l’occasion de ses 10 ans d’activités, le réseau Archives en musées organise le 15 mars prochain, au musée des Arts décoratifs, une journée d’étude qui propose de mettre en perspective les principaux travaux menés par ses membres à l’aune des enjeux et des évolutions que connaissent les musées et les services d’archives. Elle abordera également deux sujets d’actualité liées à la recherche, susceptibles de nourrir les réflexions à venir du réseau Archives en musées.

La journée aura pour thème :

« La gestion et la valorisation des archives muséales : apports du réseau Archives en musées et nouveaux enjeux »

Cette journée d’étude sera introduite par un bilan sur l’apport du réseau dans le développement et la reconnaissance de la fonction archive en musées. La première session s’intéressera à identifier les acquis et les nouvelles perspectives en matière de gestion et communication des archives muséales. A la lumière d’interventions de professionnels des archives et d’experts du ministère de la Culture, seront abordées trois thématiques clés : la revendication des archives publiques ; la communication et la valorisation des archives publiques et privées ; la gestion des dossiers d’œuvres à l’ère du numérique. Le second temps de la journée sera consacré au thème de la recherche. Les enjeux de provenance amènent à interroger l’apport des sources muséales dans les recherches sur le parcours des œuvres et les perspectives pour en améliorer l’accès, autant qu’à réfléchir à la complémentarité du rôle de l’archiviste et des chercheurs en provenance. Pour clore la journée, sera abordé le défi même de la collecte et de la préservation des archives de la recherche produites par le personnel scientifique des musées.

PROGRAMME

9h Accueil des participants
9h15 Ouverture
9h40-10h15 Introduction
Anne Jolly, cheffe de la mission des archives au ministère de la Culture, et Hélène Brossier, adjointe
  Retour aux sources : aux origines du réseau Archives en musées, 2010-2013
Édouard Vasseur, professeur à l’École nationale des chartes

10h15-12h30

Session 1 : La gestion et la communication des archives muséales, quels acquis et quels nouveaux défis ?

10h15-11h15 Usage, nature, statut : les archives des musées, des biens mobiliers culturels comme les autres ?
Pierre Pénicaud et Luc Forlivesi (inspecteurs à la délégation à l’inspection, à la recherche et à l’innovation)
11h15-11h30 Pause
11h30-12h30

Favoriser l’accès des publics aux archives des musées

Modérateur : Jean-Charles Bédague (sous-directeur du pilotage, de la communication et de la valorisation des archives, service interministériel des Archives de France)

  • Retours d’expérience du musée du Louvre et du musée Rodin
Mathilde Combet (déléguée aux Archives du musée du Louvre) et Sandra Boujot (archiviste au musée Rodin)

 

  • L’accès en question d’un fonds privé d’une galerie d’objets d’art au musée Guimet
Claire Delery (conservatrice à la section Céramiques Chinoises) et Édouard de Saint Ours (conservateur des collections photographiques), musée Guimet
12h15-14h Pause déjeuner
14h-14h30 Le dossier d’œuvre numérique : de la gestion de l’œuvre à la gestion de l’archives
Karine Bomel (responsable du service d’archives) et Véronique Sevestre (responsable de la documentation), musée des Arts décoratifs

14h30-16h45

Session 2 : Archives et recherche : quels enjeux pour demain ?

14h30-15h30

Recherche de provenance et archives muséales : quelles perspectives pour favoriser la recherche et quelles complémentarités entre les professions muséales et archivistiques ?

Modérateur : Claire Chastanier, adjointe au sous-directeur des collections, service des musées de France

  • Un exemple de complémentarité entre professions muséales et archivistiques : l’état des sources pour documenter la provenance des biens culturels issus de contextes coloniaux dans les collections publiques françaises
Claire-Marie Barreau (responsable du pôle inventaire et gestion informatisée des collections) et Frédérique Servain-Riviale (chargée de documentation sur l’histoire des collections), musée du Quai Branly-Jacques Chirac

 

  • L’archiviste en musée et la question de provenance : rôle et ressources
Corinne Jouys-Barbelin (responsable du service des Ressources documentaires, Musée d’Archéologie nationale – Domaine national de Saint-Germain-en-Laye)
15h30-15h45 Pause
15h45-16h45 Les archives de la recherche scientifique : quelle collecte et préservation pour demain ?
Animation : Hélène Brossier
  • Le centre Pompidou comme acteur de la patrimonialisation des “archives scientifiques”

Jean-Philippe Bonilli (responsable des Archives du Centre Pompidou)

  • Les archives des enquêtes de terrain supervisées par le MNATP, support pour de nouvelles recherches et valorisations

Pascal Riviale (archiviste au sein du département de l’Education, de la Culture et des Affaires sociales aux Archives nationales)

16h45

Conclusion générale

Anne Jolly, cheffe de la mission des archives du ministère de la Culture

La journée pourra être suivie sur place ou à distance.

Inscription obligatoire et gratuite :
https://framaforms.org/journee-du-reseau-archives-en-musees-15-mars-2024-1701856186

Adresse

Musée des Arts décoratifs
111 Rue de Rivoli, 75001 Paris
Accès : Métro Palais Royal – Musée du Louvre (lignes 1, 7)

Archives des expositions passées

Il n’est pas rare de trouver ce type d’intitulé sur les sites Internet des musées, qui référencent ainsi leurs pages dédiées aux expositions. En un clic, il est possible d’accéder à l’entretien filmé du commissaire de l’exposition, aux photographies de la scénographie, à un livret jeu pour les enfants ou encore à un dossier de presse. Dans la pratique, cette entrée unique est loin d’être la règle. Le dossier d’une exposition est dispersée entre ses différents protagonistes et rarement réuni en un seul lieu virtuel ou physique. Comment réussir à concilier respect de l’organisation des services et la nécessaire unité intellectuelle de cet ensemble de documents ?

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Les archives financières : retour sur la journée d’information du 24 novembre 2016 au ministère de l’Économie et des finances

La journée d’information a permis d’évoquer les enjeux liés à la constitution et à l’archivage des données financières. L’objectif de ce billet est de partager quelques-unes des questions et réflexions qui ont été abordées au cours de cette rencontre.

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Gérer les fonds d’ateliers, apport de l’archivistique à la pratique muséale

Les artistes ou leurs ayant-droits ont parfois la générosité de léguer à nos institutions publiques leurs fonds d’ateliers. Œuvres et objets personnels, outils et matériaux, toiles, pierre et pigments côtoient souvent livres et correspondance, photographies et notes manuscrites. Le fonds d’atelier regroupe donc des éléments divers, archives de toute nature, traces de la vie et de l’activité créatrice de l’artiste, de ses amitiés et de son réseau, de ses références littéraires et philosophiques etc… Le personnel scientifique peut se trouver dans des cas de figure face à ces ensembles, bien différents selon qu’il a pu ou non intervenir en amont, en liaison avec l’artiste ou ses ayant-droits, qu’il a pu à défaut visiter l’atelier ou participer à l’enlèvement du fonds, ou qu’il aborde, après plusieurs années, des archives délaissées ou pire malmenées par des usages peu respectueux de l’ordonnancement initial du fonds. Comme souvent, la méthodologie employée – ou non – au moment de la collecte influe voire conditionne les traitements ultérieurs, de même que les usages successifs qui sont à l’œuvre au fil des années. 

Méthodologie de la collecte

La situation idéale pour l’archiviste est toujours celle qui lui permet d’intervenir directement sur place, dans l’atelier, en liaison avec l’artiste ou un ayant-droit direct, ou encore au moment ou très peu de temps après le décès de l’artiste. Il pourrait ainsi effectuer un relevé systématique de la composition de l’atelier, tous éléments confondus. Mais force est de constater que les conditions sont rarement remplies pour ce faire, quand bien même la décision de legs à une institution est bel et bien confirmée ante mortem. A la respectueuse période de deuil et au délai nécessaire au règlement des affaires s’ajoutent des temps de latence propres à ces situations. Le temps entre le décès, la confirmation puis la réception du legs et enfin la prise en charge effective du fonds d’atelier par l’archiviste peut ainsi être important et constitue un intervalle risqué pour les œuvres comme pour les archives. Cependant si les œuvres sont en général assez rapidement inventoriées, les archives constituent souvent une zone de flou. On note ainsi que le premier acte mentionnant les “papiers et souvenirs, livres, documents, archives personnelles” d’Ossip Zadkine date de 1979, alors que l’artiste a rédigé un acte de donation à son épouse Valentine Prax en 1964 et qu’il est décédé en 1967. Ce n’est qu’à l’occasion de la rédaction de son testament olographe le 18 août 1979 que Valentine Prax les évoque, s’agissant avant tout de préciser que ces éléments devront “être conservés pour le musée” que la Ville de Paris s’est engagée à créer après l’importante donation d’œuvres qu’elle avait consentie dès 1978.

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